" quelque
part brûle un feu qui, lui, nengendre point le désert
ou la cellule du captif. "
Jean Digot
voleurs de
feu
Le feu est-il
si rare quil faille le voler ?
Le froid
gagne dites-vous ?
Mais il y
a les poètes (fous, morts de froid,
délinquants,
incontrôlables, auteurs dultimes larcins)
prêts
à cacher le feu en attendant, se demander ou le répandre,
éveiller
les braises et ce qui nous reste despoir en lhomme,
résister
à toutes les asphyxies,
chercher,
pressentir, avouer, déserter,
marcher vers
ce qui na pas encore de forme,
refuser linacceptable
Un anniversaire,
celui de la fondation du prix Artaud (1951), nous permettra de
retrouver ces poètes
" voleurs de feu " (Rimbaud) quont été
chacun à leur manière Antonin Artaud, René
Char, Jean Boudou,
Thierry Metz, Jean Sénac. La mémoire " à
vif ", nos invités, écrivains daujourdhui,
diront à leur tour ce
quest " le poème offensant ", face à
la " poésie courtisane ", le poème "
tige de maçonnerie, résidence et parc dattraction,
de sécurité, dagression et de reconnaissance
du lecteur. " (René Char)
Où
se rallumeront les feux étouffés par notre temps
?
Le poème
est-il lun de ces lieux, tellement réel ?